BEZAUDUN LES ALPES (06510) CHAPELLE NOTRE DAME DU PEUPLE
Prospection Henri et Olivier Guigues, Roger Picco, Jacky Sarale Raoul Barbès
Photos Olivier Guigues, Jacky Sarale
Mise à jour juin 2011
Cette chapelle daterait du Xème siècle puis a subi diverses modifications.
Sur la carte de Cassini du XVIIIème siècle, elle est notée simplement « ND »
Elle a été décrite de façon détaillée dans plusieurs documents consultables sur Internet:
- Chapelle ND du Peuple, inventaire général, Ministère de la Culture, M Heller, G Roucaute 1993
- Conseil Général 06, Inventaire départemental du patrimoine culturel, JC Poteur
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De gauche à droite:
vue générale de l'intérieur, vue du tableau avec la mention de la date d'exécution et de restauration
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Détail de la gênoise de l'abside avec les tegulae en réemploi marquées d'une astérisque.
Dans les déblais en amont de la chapelle on observe également des restes de tegulae
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- un article de PCAM () page 313 qui indique :
« Ancienne église paroissiale, la chapelle comporte une nef à trois travées ouvrant sur une abside semi circulaire. Elle a été probablement remaniée vers la fin du XIIIème siècle ou au début du XIVème ; la couverture en charpente de la nef est alors remplacée par une voute en plein cintre, l’abside est déplacée et reconstruite, la tour clocher et un des bas côtés de la nef sont déplacés. La toiture de l’abside conserve des tuiles plates de type tegulae en réemploi attestant l’existence, à proximité de la chapelle, d’un habitat antique important »
A propos du retable l’article indique :
« La composition du retable notamment dans le traitement de l’angle du visage et des plis des draperies dans l’opposition chromatique vert-rouge, permet d’attribuer cette oeuvre à Ludovic Bréa. La Vierge abrite tous les croyants sous son large manteau : elle est encadrée de Saint Jean Baptiste avec son agneau et de saint Antoine le Grand accompagné de son cochon ; cet animal lui est associé car ce saint était réputé guérir le mal des ardents, se caractérisant par un manque de matières grasses, de lipides. Autour sont représentées des scènes de vie de Marie : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité »
En bas du tableau qui représente la Vierge de Miséricorde avec son manteau ouvert on peut lire FACTUM FUIT 1556 ET REFECTUM 1783.
Mais le tableau ne peut pas être de Ludovic Bréa décédé vers 1522-1525, ni d’Antoine décédé en 1526 ou 1527. C’est peut être la restauration de1783 d’un éventuel tableau de François Brea qu’il faudrait pouvoir analyser plus en détail, qui lui a donné un caractère un peu naif. Paul Roque () note, page 13 « auteur inconnu ».
Le cercle Bréa selon J Sarale ne le mentionne pas.
En ce qui concerne François Bréa, il a notamment peint une immaculée à Sospel peut-être en 1540, et une Vierge du Rosaire à Saint Martin d’Entraunes en 1555 mais les visages sont beaucoup plus fins.
Sur le galon de la robe de cette dernière est noté en particulier « ora pro populo dominum ».
« Populus » est latin, « poble ou pople » niçois et « popolo » italien
Sur la clé de voute de la porte est sculpté un cœur, et le nom de la chapelle est peint et au dessus peint sur mortier Notre Dame du Peuple. Cette dénomination est peu courante, cependant on la trouve à Draguignan et à plusieurs endroits Notre Dame des Peuples ;
Sur les deux battants de la porte en bois est sculpté en partie haute AVE MARIA entre deux rosaces et en partie basse sont sculptés des motifs de svastika dextrogyres. On trouve ce même motif mais à six branches sur les voutes du Monastère de Cimiez à Nice.
(article en préparation sur les svastikas)
La chapelle se trouve en contrebas d’un site préhistorique sur le petit sommet au nord décrit par G Brétaudeau ()
On remarque la présence dans la pente de fonds de cabanes et de tegulae
Bibliographie
Brétaudeau Georges - les enceintes des Alpes Maritimes -éditions IPAAM
PCAM Patrimoine des Communes des Alpes Maritimes, éditions Flohic 2000.
Roque Paul – les peintres primitifs niçois – Serre éditeur 2001